Les moments où je me suis sentie submergée je ne les compte plus. Nombre de fois j’ai sombré, touché le fond et nombre de fois je suis remontée, je me suis relevée. Sans les mots je n’y serais pas arrivée. Plutôt timide de naissance et pas très bavarde, c’est tardivement que j’ai appris à exprimer ce que je ressentais. J’adorais lire et écouter mais je m’exprimais peu pensant que ce que je dirais n’intéresserait personne ou que je ne serais pas l’exprimer correctement. Je m’autocensurais.

Mon père avait cette expression que très jeune je ne comprenais pas vraiment, il disait : “Chaque mot compte !”. Alors par soucis de bien faire ou plutôt par peur de mal faire j’ai toujours été très attentive aux mots que j’utilisais. Avec lui je n’avais pas peur de parler et nous philosophions souvent ensemble. Il m’a beaucoup appris (l’humour, le bon sens, la réflexion…)  mais ce sont mes amies vers l’âge de la quarantaine et surtout la thérapie qui m’ont vraiment appris à poser des mots sur mes émotions et mes ressentis. C ‘est ainsi que mon chemin de guérison a commencé pour moi.

Je ne crois pas que tout doit être dis mais je crois sincèrement que tout ce qui nous fait souffrir en silence nécessite la voie des mots pour apporter un vent de légèreté, un vent de liberté.  

J’aime les mots, j’aime dire, parler, écrire, écouter et tout mes accompagnements sont des invitations à oser poser sa parole pour se guérir. 

Notre chemin de guérison est long, confrontant mais nous réserve de merveilleuses surprises. Alors qu’attends-tu pour poser, déposer ce qui encombre tant ton cœur ? Quelle est l’histoire que tu nous raconterais ?